Témoignage Claudine

Née dans une famille catholique idolâtre, j’ai toujours entendu parler de Dieu et j’ai même fait ma 1ère communion, mais sans jamais vraiment avoir d’intimité avec Jésus.

Mon enfance a été très perturbée par la guerre ayant été confrontée toute petite à des choses qu’un enfant ne devrait jamais voir ou entendre : fusillade, morts ensanglantés, tank, barbelés, couvre-feu, tirs, mitraillette, canon, etc… (Pour tout vous dire : un jour une élève de ma classe en sortant de l’école a reçu une balle à la cuisse à la suite d’une fusillade inopinée, une autre fois j’ai vu un homme mort avec le crâne ouvert). J’ai été tellement traumatisée, que pendant des années je poussais de grands cris la nuit et j’avais énormément peur du tonnerre et des éclairs qui me rappelaient le bruit des tirs et des canons. En effet, nous vivions en Afrique du Nord d’où il nous a fallu tout quitter et tout laisser.

Arrivés en France, ce n’était plus la belle villa que nous habitions (mais une HLM), papa qui avait une bonne situation a dû redémarrer à zéro, et maman ne supportant pas cela est tombée malade pendant des années, elle était tout le temps alitée, nous nous sommes élevés seuls… A cause de tous ces évènements la vie n’était pas très gaie à la maison.

A 18 ans, un jour je me promenais dans le centre ville de Grenoble, lorsque Joséphine, une copine de ma classe de lycée, m’a invitée à une réunion de jeunes dans son église. J’ai été accueillie chaleureusement par des jeunes qui chantaient des louanges à Dieu, et qui étaient différents des autres jeunes que j’avais l’habitude de fréquenter et j’avais envie de leur ressembler. Enthousiasmée, un an après je me faisais baptiser, mais je n’étais pas réellement convertie. En voulant amener une de mes amies à l’église, elle a eu le dessus sur moi et m’a attirée vers les plaisirs du monde : boîtes de nuit, auto-stop, sorties… J’ai abandonné le Seigneur pendant plusieurs années, j’étais la brebis égarée, et pendant cette période là il m’est arrivé plein de déboires : problèmes de santé, familiaux, professionnels…

Et puis un jour étant dans le désarroi, je suis allée en pleurs m’agenouiller aux pieds de la croix dans l’église de mon village et demander au Seigneur de l’aide. Dieu avait le regard sur moi, il ne m’avait pas abandonnée. Il a permis que ma sœur Jacqueline qui est chrétienne vienne passer quelques jours à la maison, elle a vu que je n’allais pas bien du tout, elle a prié pour moi et m’a encouragée à revenir vers Dieu.

C’est ce que j’ai fait en 1986 en rejoignant l’ADD de la rue Belin (dont j’avais entendu parler à la radio !) et là pendant des semaines j’ai versé « des seaux de larmes » sur mon péché et le Seigneur me parlait à chaque fois au travers de prophéties, il me disait : « je t’aime, je ne t’ai jamais abandonnée, je suis avec toi, tu es mon enfant, j’ai tout accompli à la croix pour toi. » J’ai reçu la révélation de Dieu dans mon cœur, de son sacrifice à la croix et de son amour pour moi, ce fut le vrai déclic là vraiment. Quelques mois plus tard j’étais baptisée du Saint-Esprit, enfin née de nouveau, et guérie des traumatismes de mon enfance.

Depuis, je suis fidèle à mon Dieu, et même si la vie n’est pas toujours facile parce que j’ai des soucis comme tout le monde, je les affronte différemment parce que je sais que je ne suis plus jamais seule. Dieu le dit dans sa Parole : « Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets. » « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »

Je lui fais confiance, il est le Dieu de l’impossible.

Claudine